Né Cyril Duval en France en 1977, ITEM IDEM incarne une espèce particulière d'archéologue culturel millénial — mi- chuchotteur de marques, mi-provocateur professionnel. Ce « simulateur conceptuel » autoproclamé transforme les détritus du luxe en espaces qui brouillent théâtre commercial et expérience sociologique.
La biographie de Duval se lit comme un délire fiévreux de l'an 2000: cover-boy, directeur artistique pour Modern Weekly China, architecte d'intérieur pour le flagship Bernhard Willhelm à Shibuya. Il est, de son propre aveu, un enfant « biberonné au logo » — nourri aux identités de marque et aux promesses de la mondialisation livrées via easyJet et internet 56k.
Avec des expositions de Tokyo à New York et des shows au MoMA PS1, Duval a gagné la reconnaissance de l'establishment artistique. Pourtant, c'est l'embrassade du retail de luxe qui s'avère la plus révélatrice. Dans un monde où « le talent s'emploie là où ça rapporte », sa capacité à transformer les déchets en trésors révèle quelque chose de plus profond que l’habileté. ITEM IDEM incarne « l'excentricité à tout prix » — poussant les limites esthétiques pour des expériences à la fois familières et incongrues.
À l'ère de la prévisibilité algorithmique, son travail offre une surprise authentique enrobée dans un langage de marque confortable. Visionnaire ou simplement l'artiste qu'il fallait pour des temps étranges, Duval transforme les déchets du capitalisme de consommation en nouvelles formes d'émerveillement.



